Au secours ! On vous parle de « design thinking » et tout ce que vous avez pu trouver se limite à une traduction approximative du terme : « pensée design ». Du calme ! Vous êtes au bon endroit : on vous dit tout sur ce phénomène dont on entend beaucoup parler… un peu partout ! Et surtout… en quoi le design thinking concerne-t-il les étudiants en école de commerce.
Il est apparu pour la première fois en 1991. Les fondateurs du concept de design thinking sont Tim Brown et David Kelley (professeur à l’université de Stanford). Le design thinking se définit très simplement : il s’agit d’un processus visant à innover sur la base d’usages existants ou à inventer.
Inutile de relire… continuez et vous allez comprendre...
Le design thinking, comme la méthode agile, sont deux approches visant à permettre aux entreprises d’aujourd’hui de répondre rapidement et adéquatement aux besoins de leurs clients. Les deux méthodes forment une ressource remarquable pour toute entreprise souhaitant résoudre un problème ou trouver un meilleur moyen de réaliser un travail.
Alors que le design thinking s’intéresse à l’aspect pratique et créatif de la résolution de problèmes, la méthode agile, quant à elle, est un ensemble de méthodes de développement de logiciels qui visent à mettre en place des solutions business rapidement, itérativement et collaborativement. Fondamentaux de la méthode agile: le développement itératif, la gestion des risques et la transparence.
Les deux méthodes sont complémentaires et c’est d’ailleurs sur ce principe que certaines entreprises comme IBM, par exemple, élaborent leur offre pour certains de leurs clients.
“La notion de design thinking: en quoi concerne-t-elle les étudiants en école de commerce ?”
Dans les écoles de commerce comme dans les écoles d’ingénieurs, le design thinking occupe une place de choix: des modules complets lui sont consacrés.
Les jeunes générations sont à la recherche de sens. On parle de l’ère du « Why ». Or le design thinking devient une façon d’apporter des réponses à des découvertes scientifiques, constituant ainsi le relais entre la recherche et l’application. En entreprise, lorsque l’on parle de design thinking, on fait appel à de multiples profils ayant des compétences et des origines différentes pour qu’ils travaillent ensemble dans le but de concevoir. Les entreprises sont friandes des nouvelles générations capables de faire appel à leur créativité. Cette hybridation est pratiquée dans les écoles, où l’on fait travailler ensemble des étudiants de filières différentes (designers, ingénieurs, managers…) pour qu’ils collaborent sur le même projet, comme dans la vie professionnelle. L’objectif est le même : cultiver l’intelligence humaine.
Ce que les entreprises recherchent aujourd’hui, ce sont des jeunes professionnels sachant cultiver leur intelligence humaine et être créatifs pour réfléchir autrement/différemment. Développer ces “skills”* : la capacité d’adaptation, l’autonomie, l’agilité sociale, fait partie des projets professionnels et favorise l’intuition, la collaboration, l’esprit entrepreneurial.
* skills: compétences
Institut Mines-Télécom Business School, place le design thinking au coeur de ses apprentissages tout au long du parcours des étudiants:
Le « Creative Design Center » est un lieu unique dédié au développement de projets étudiants et entrepreneuriaux favorisant le prototypage rapide, la collaboration, l’intelligence collective et la créativité. Il met à disposition des ordinateurs équipés de logiciels de CAO et PAO, d’outils de valorisation de projets, d’équipements audiovisuels et électroniques.
Nous savons qu’un enjeu majeur de l’économie est aujourd’hui de stimuler la créativité pour innover différemment. Lorsque l’on parle d’innovation en entreprise, nous parlons d’innovation sociale porteuse de valeurs et ayant des enjeux humains et durables. La créativité est dorénavant au cœur des processus de réflexion dans les entreprises . Ce qui a changé c’est la perception de son importance. Les ateliers de design thinking ont véritablement trouvé leur sens quand de grandes success stories sont apparues. L’exemple le plus récurrent est celui d’Apple qui a su revaloriser le design dans sa perception du marché et la conception de ses produits dans les années 2000.
Cette « nouvelle » façon d’interagir entre dans les modes de travail. Dorénavant l’utilisateur est au centre des réflexions; les entreprises traditionnelles doivent bousculer leurs démarches pour se recentrer sur l’utilisateur. . «Les succès d’Apple, de Seb ou Décathlon– plus gros employeurs de designers hexagonaux – ont fait comprendre à tous que la conception était globale et les designers indispensables »
Le design thinking, en replaçant l’utilisateur et donc l’humain et l’empathie au centre des réflexions, se construit d’incessants feed-backs/ressentis. L’ancien modèle est remis en question, tout comme l’organigramme en pyramide. On parle de co-développement, de gestion de projet agile. La tendance est donc de mettre en place des fonctionnements collaboratifs revalorisant l’humain et permettant l’innovation managériale et l’agilité.
Le Design Thinking vous intéresse ? Voici quelques pistes pour aller plus loin:
Design thinking, une approche qui redonne du souffle aux projets et de la créativité aux entreprises (sur le site de Alliancy)